2024
Super tendances
Macronova
Super tendances 2024
MACRONOVA
Chères et chers client(e)s, collègues et ami(e)s,
Tout dans notre univers entrera éventuellement en collision. En 2017, des astronomes danois détectaient un événement extraordinaire dans une galaxie éloignée. Deux étoiles à neutrons, chacun ayant un poids supérieur à celui du soleil, mais comprimé à la taille d’une ville, avaient mutuellement tourné autour de l’autre pendant des milliards d’années sans aucun problème. Soudainement, les étoiles – se déplaçant à 100 millions de mètres par seconde – ont été entraînées dans une spirale fatale et sont entrées en collision l’une avec l’autre dans une explosion spectaculaire.
Cet événement de « macronova » a créé un trou noir et un nouveau mystère. La collision, comme on l’aurait anticipé, a projeté des éléments et les a disséminés énergiquement à travers l’espace. L’explosion a défié toutes les attentes, créant une boule de feu parfaitement ronde de vives couleurs bleues et rouges. Malgré des éléments physiques aussi complexes, comment a-t-on pu observer une forme aussi parfaitement symétrique? Un tel événement continue de déconcerter les astronomes les plus brillants et il est devenu l’événement cosmique le plus largement étudié dans l’histoire.
Pendant ce temps sur la planète Terre, les investisseurs ont fait face à des problèmes épineux de nature similaire. Le chaos, la crise et les chocs financiers ont défini l’année à fort impact qu’a été 2023. Pensez à tout ce qui a été lancé à la tête des investisseurs — craintes de récession, frictions géopolitiques, implosions bancaires à Silicon Valley et, bien sûr, taux d’intérêt en ascension fulgurante. On ne peut s’étonner que tous ces facteurs aient drainé la confiance des investisseurs et qu’une ruée dans les fonds liquides ait été la tendance principale en matière de placements en 2023. Une plus grande confusion se traduit par des pondérations plus élevées en fonds liquides. Au moment d’écrire ce texte, les investisseurs du monde entier sont sur le point d’atteindre un chiffre record de 1,5 quintillion de dollars d’investissements versés dans des fonds communs de placement du marché monétaire d’ici la fin de l’année. L’aversion au risque est maintenant à des niveaux comparables à ceux des pires moments de la crise mondiale de 2008.
Un nouveau régime de placements se déploie
Dans ces conditions chaotiques, les gestionnaires de portefeuille sont invités à retourner dans tous les sens leur théorie actuelle comme un diamant Montaigne et à élaborer une nouvelle stratégie cohérente. Les marchés sont simples, n’est-ce pas?
Et pourtant, les investisseurs ne devraient pas perdre de vue que la récente volatilité prolonge une situation qui a commencé en 2020. Essentiellement, la pandémie a été notre macronova, c’est-à -dire un moment de restauration économique et de puissantes percées en matière de politique. En particulier, les encouragements fiscaux sont arrivés de manière tout aussi rapide que brusque. Et la largesse qui les a caractérisés subsiste encore aujourd’hui. Une robuste économie réduit habituellement les dépenses publiques. Pas cette fois. Étonnamment, on prévoit que le déficit fédéral américain doublera de 2022 à 2023, un bond qui n’a été surpassé que par les crises majeures.
D’autres singularités subsistent également. Pensez à la forme du cycle économique. Rien de ce qui s’est déployé au cours des quelques dernières années n’a pris la forme d’un cycle commercial traditionnel bien défini. Les fermetures et les réouvertures économiques ont été entièrement coordonnées par les gouvernements plutôt que par les forces du marché. Et comme les nations ont repris leur activité à différents moments et à une vitesse différente, l’économie mondiale reste fortement désynchronisée. Des trois « locomotives » mondiales, seuls les États-Unis ont tiré leur poids; l’Europe et la Chine ont stagné. Déterminer « où nous en sommes » sur la carte cyclique a présenté un défi.
Nous sommes ici en territoire inconnu. Depuis l’accélération de la mondialisation au début des années 2000, le commerce mondial et les cycles économiques sont devenus beaucoup plus corrélés, et non pas l’inverse. Sur plusieurs points, les conditions économiques sont maintenant similaires à celles qui ont existé après la Seconde Guerre mondiale : distorsions persistantes accompagnées de profondes pénuries de main-d’œuvre, dépenses publiques chroniques et monde fragmenté.Â
Les crises économiques sont également des creusets de nouvelles idées. La Grande Dépression a mené aux politiques macroéconomiques keynésiennes. La Seconde Guerre mondiale a cimenté l’appui à une participation beaucoup plus importante du secteur public dans la prise de décisions économiques. La décennie inflationniste des années 1970 et les chocs pétroliers ont propulsé au pouvoir les idées de marché libre. La pandémie a maintenant remis de nouveau l’intervention du gouvernement au volant – l’état militant a fait un retour en force.Â
Ce changement ne devrait pas être sous-estimé. En effet, admirons la merveilleuse symétrie de tout ceci. L’ère néolibérale des 40 dernières années nous a donné la déréglementation, le libre-échange, des chaînes d’approvisionnement internationales, de plus petits gouvernements, des banques centrales indépendantes et la mort des syndicats. Les années 2020 sont en voie de faire complètement marche arrière.Â
Pendant ce temps, un retrait régulier des piliers architecturaux de la mondialisation s’opère, alors que les pays continuent de glisser hors de l’orbite de Washington. En 1975, le G7 comptait pour plus de la moitié du PIB mondial. Ce chiffre se trouve désormais sous les 30 %. Les investisseurs n’ont pas à s’aventurer dans les recoins sombres du Web pour voir ce qui se trouve sous nos yeux : les pays BRIC, qui comptent pour près de 42 % de la population mondiale gagnent rapidement une influence mondiale.
Les macros importent
Le monde connaît en ce moment de profonds changements structuraux. Mais une telle situation peut entraîner des rendements plus élevés pour les investisseurs mondiaux qui font preuve d’intrépidité. La fin des faibles taux d’intérêt ayant marqué les années 2010 a été un développement extrêmement positif. Les investisseurs n’ont plus à souffrir des faibles taux ou à prendre de gros risques pour générer des résultats positifs. Alors que la dernière décennie favorisait les emprunteurs, le moment est désormais propice aux prêteurs. La croissance économique des marchés internationaux, dont nombre d’entre eux étaient moribonds au cours de la dernière décennie, montre enfin signe de vie. Au même moment, un monde fractionné a amplifié le pouvoir de la diversification internationale : de faibles corrélations, cette mesure convoitée de construction de portefeuille, sont désormais accessibles.Â
En général, les perspectives de rendement dans de nombreuses classes d’investissement sont beaucoup plus élevées qu’elles ne l’ont été depuis des décennies. De toutes les grandes idées qui sont véhiculées en ce moment — récession, démondialisation, fragmentation — celle-ci semble s’être perdue dans la conversation. Et tandis que de nombreux investisseurs ont passé la dernière année à se préparer à une récession, notre équipe d’investissement a développé une hypothèse qui force la réflexion : nous entrons dans un nouveau cycle de prise de risque fondé sur un ensemble complètement différent de conditions macroéconomiques et une direction entièrement différente en matière d’investissements.Â
Comment procéder le mieux possible en cette ère nouvelle? L’incertitude étant très élevée, nous avons plus à gagner à évaluer les marchés d’une plus grande distance. Mais attention, il est plus facile de méprendre le bruit pour un signal dans les marchés volatils. Cela est particulièrement vrai à l’époque des réseaux sociaux où l’attention peut être facilement détournée vers le superflu alors que les sujets plus importants sont souvent réduits à de minuscules moments viraux. Cela signifie que les investisseurs doivent plus que jamais s’appuyer sur des macrotendances à plus long terme et déterminer celles qui ont le plus de poids dans le changement de force.Â
C’est ce que nous tenterons de faire dans les prochaines pages. L’équipe d’investissement de Forstrong qui compte collectivement plusieurs siècles d’expérience mondiale nous fait part de ses meilleures idées concernant les plus importantes super tendances dans le monde — ces thèmes durables qui auront la plus forte incidence sur les marchés des capitaux. Nous espérons que ce rapport aidera les investisseurs à mieux comprendre le paysage macroéconomique qui se dessine en ce moment et à mieux cerner certains mystères du marché.Â
Nous tenons à remercier particulièrement nos clients et partenaires de s’être joints à nous dans cette aventure. C’est un véritable privilège de pouvoir diriger à bon port votre avenir financier.
Forstrong — plus forts ensemble.
Tyler Mordy
PDG et DSI
Décembre 2023
Super tendance 1 - La course mondiale vers la réindustrialisation
Super tendance 2 - Les renflouements budgétaires : la mise en place d’une nouvelle politique
Super tendance 3 - Des pertes de longue durée et variables
Les dernières années ont été le témoin d’un marché à la baisse dans des prévisions de récession et un commerce florissant dans le genre plus large de prévisions d’apocalypse. Engagez-vous dans une telle attitude et la fameuse prise de position de Milton Friedman selon laquelle les effets de la politique monétaire sont assujettis à des « décalages longs et variables » s’insinuera dans la conversation. La logique semble bien fondée. Les taux d’intérêt plus élevés prennent du temps à avoir une incidence sur l’économie.
Si seulement tout était si simple. Nombreux sont ceux qui jettent un regard nostalgique sur les années 2010 comme une sorte d’éden économique bâti sur une abondance de capital bon marché et des rondes de financement faciles pour le secteur de la technologie. Cette symétrie a de quoi séduire : si de faibles taux d’intérêt ont stimulé les prix des actifs, alors naturellement, des taux d’intérêt plus élevés devraient faire baisser les évaluations. Bien que ce soit là un argument attrayant, il existe peu de preuves à l’appui. Oui, l’effet initial des faibles taux d’intérêt est toujours un élixir agréable pour le grand public. Mais l’effet à long terme des faibles taux, en particulier s’ils restent faibles sur de longues périodes, s’est toujours traduit par une croissance moins importante. Pourquoi? Avant tout, parce que de faibles taux entravent le processus de destruction créatrice. Ils font également baisser le revenu des retraités et des épargnants qui sont alors forcés de subir les rendements négatifs réels de leurs instruments à taux fixe (ce que Keyne a appelé « l’euthanasie du rentier » en termes colorés). Le résultat net est un déséquilibre vers la richesse et un rétrécissement de la classe moyenne — des tendances qui empêchent une croissance économique inclusive et fondée sur une large base.Â
Mais surtout, de faibles taux dissuadent les gens d’épargner et d’investir. L’accumulation du capital est essentielle pour relever la productivité et la croissance à long terme. Pensez que les années 2010 ont été la décennie des rachats massifs d’actions. Cela a du sens. Pourquoi les compagnies, même celles qui regorgent d’argent, s’engageraient-elles dans de véritables investissements d’affaires lorsque la croissance est incertaine et le capital pratiquement gratuit? Comme ce fut le cas, un cycle de dépenses en immobilisations se traduisant par une augmentation des salaires et de la croissance n’a jamais pris racine au cours de la dernière décennie. À la place, la reprise qui a suivi la crise financière de 2008 a été la plus anémique depuis la Deuxième Guerre mondiale.
En rétrospective, les faibles taux d’intérêt des années 2010 n’étaient que le reflet d’une croissance lente et d’une faible inflation. Le désendettement en Amérique et dans la zone euro a été l’événement principal. Nombreux sont ceux qui oublient que l’économie mondiale a boitillé pendant cette décennie alors que seul un ensemble très concentré de quelques catégories d’actifs connaissaient un bon rendement.Â
Bien entendu, un coût plus élevé du capital créera encore des dommages. La clé consiste à identifier les véritables chocs monétaires et à pister leurs effets dans l’économie réelle. En utilisant ce cadre de travail, les taux d’intérêt plus élevés frappent en effet certaines classes d’actifs pour lesquelles l’effet de levier optimal et le crédit excédentaire ont déjà eu lieu. Des pertes de longue durée et variables se produisent. Les cryptomonnaies et les entreprises technologiques déficitaires, alimentées par un accès pratiquement gratuit au capital se sont déjà écroulées alors que les capitaux flottants fuyaient le secteur en 2022 (les ralliements du marché à la baisse en 2023 sont trompeurs). Le secteur de l’immobilier commercial est en récession. Le marché du logement canadien, de même que d’autres marchés développés qui ne se sont pas désendettés dans les années 2010 (le R.-U., la Suède, l’Australie, etc.), connaissent en ce moment une chute des prix. Et les marchés privés dans lesquels s’est déversée une énorme vague de capital, sans avoir à se soucier de choses déplaisantes comme la transparence, font maintenant face à un processus douloureux de détermination des prix (lire : des prix beaucoup plus bas).
Mais ce sont là des zones relativement limitées des marchés mondiaux. L’immobilier commercial est un choc de richesse, mais l’effet sur la consommation sera limité, car les propriétaires se tournent vers les institutions, les caisses de retraite, etc. Le marché du logement dans les économies fragiles produira probablement des récessions, mais ces pays ne comptent collectivement que pour environ un dixième du PIB mondial. De forts gains au niveau des salaires aideront également à compenser ici les effets négatifs. Enfin, les retombées des marchés privés auront une contagion limitée sur le secteur bancaire dans son ensemble, car la réforme réglementaire qui a eu lieu après 2008 a forcé celui-ci à s’éloigner des prêts spéculatifs.Â
Si nous nous projetons dans l’avenir, le fait de nous éloigner de l’ère des taux d’intérêt nuls et de la normalisation de la politique monétaire devrait être perçu comme un développement positif. Cela se produit également à une époque ou le monde est de loin moins sensible aux taux d’intérêt qu’il ne l’a été depuis des décennies. En Amérique et dans la zone euro, les bilans des ménages sont beaucoup plus sains. En Asie, même si les taux de croissance vertigineux du PIB de la Chine sont révolus, le pessimisme envers le pays est outré. Les données économiques entrantes des derniers mois commencent maintenant à montrer des surprises positives de manière constante. Collectivement, la Chine, l’Amérique et la zone euro comptent pour 80 % environ du PIB mondial. Les ralentissements majeurs mondiaux sont improbables, en particulier si les cycles de hausses des taux sont maintenant révolus.
Implications en matière d’investissement
L’action monétaire n’est pas toujours le principal événement pour les investisseurs. La Réserve fédérale a coupé les taux d’intérêt de 500 points de base en 2007 et 2008 et le cours des actions a rapidement chuté de près de 50 %. Puis, la Réserve fédérale a haussé les taux neuf fois de 2015 à 2019 et a rétréci son bilan. Pendant cette période, l’indice S&P 500 a plus que doublé. Les tendances en matière d’appétit pour le risque et les macrodynamiques en évolution faussent souvent les changements de taux d’intérêt.
La complaisance des investisseurs est le véritable danger de nos jours — refusant de modifier leur stratégie de portefeuille de manière à s’aligner sur les nouveaux macroprincipes. Au cours des années 2010, les marchés étaient affairés à établir des prix dans un contexte de faibles taux d’intérêt. Cela signifiait que les actions de sociétés de technologie, de sociétés en croissance et de toutes choses américaines avaient dépassé le rendement ciblé de manière régulière. Le contraire se produira au cours des années 2020. Les taux d’intérêt plus élevés jumelés à un contexte de croissance plus abondant ont modifié les calculs.
Les investisseurs doivent ici réfléchir autrement. Un simple cadre de travail devrait guider les investisseurs sur ce nouveau terrain : minimiser les classes d’investissements qui comptaient sur de faibles taux (c.-à -d. presque tout ce qui obtenait des résultats positifs dans les années 2010) et accumuler agressivement des actifs productifs dans l’économie réelle avec un pouvoir de fixation des prix et des rendements élevés qui augmentent. Nous revenons dans un monde où les bénéfices à court terme et les fonds liquides versés régulièrement aux actionnaires sont importants. Lorsque les investisseurs peuvent acheter une variété d’actions internationales sur des multiples de bénéfices à un chiffre à des rendements élevés des dividendes, les actions spéculatives commencent alors à perdre de leur attrait.
Les gagnants dans cet environnement se trouveront généralement dans le secteur à valeur nominale, les actions internationales et les devises des pays qui ont refusé de monétiser la crise causée par la COVID. Ces actifs ont tous en commun ce qui suit : des évaluations profondément déprimées, des rendements réels incroyablement élevés et une dépendance nulle aux faibles taux d’intérêt.
.
Super tendance 4 - La diversion de la chaîne d’approvisionnement : faites entrer les intermédiaires
Si vous croyez que l’Amérique se désaccouple de la Chine, examinez la balance commerciale du Mexique. Les exportations aux États-Unis ont considérablement augmenté, reflétant une forte hausse des importations de la Chine. Traduction? La Chine envoie ses marchandises aux États-Unis par encore plus de voies détournées. Des intermédiaires sont ajoutés partout. Cela a été un élément central de notre hypothèse selon laquelle la démondialisation n’est en fait que la désinisation — et une réindustrialisation plus importante du monde (voir la super tendance 1).Â
La plupart des nations occidentales continuent de se débattre contre une série de blessures qu’elles se sont elles-mêmes infligées : de hauts niveaux de dette souveraine, une fragmentation en zones commerciales qui se querellent entre elles et surtout, des mesures de relance excessives pendant la pandémie (et ratant totalement l’impulsion inflationniste qui a suivi). Pendant ce temps, les marchés émergents penchent audacieusement vers un nouvel ordre mondial. En effet, une profonde coopération s’est établie entre plusieurs de ces nations. Des accords commerciaux multilatéraux sont rapidement conclus. Le règlement du commerce bilatéral en devises nationales autres que le dollar américain augmente rapidement. Et la diversion de la chaîne d’approvisionnement alimente une reprise de la fabrication et un essor des investissements en dehors de la Chine.
Â
Peu de gens ont vu l’apparition de cette résilience dans les marchés émergents. La plupart se sont attendus à ce que les économies des MÉ soient particulièrement vulnérables à la hausse des taux, se basant sur les hausses des taux d’intérêt ayant causé des crises en série dans les années 1980 et 1990. Mais ce point de vue ignore complètement la vue d’ensemble. Les économies des MÉ sont entrées dans la pandémie avec des systèmes bancaires réparés et une discipline financière rehaussée après plus d’une décennie de désendettement. Pendant la pandémie, elles ont beaucoup moins emprunté pour les dépenses de stimulation et ont vu leurs déficits augmenter en moyenne de la moitié de celui des États-Unis. En effet, à l’exception de la Chine, la dette publique totale des MÉ par rapport aux données du PIB a baissé au cours de l’an dernier avec l’amélioration des déficits budgétaires et une croissance nominale plus élevée. La dette externe, souvent appelée le péché originel dans les MÉ a aussi chuté radicalement. Seuls 15 % de la dette publique des MÉ sont maintenant financés auprès de sources étrangères.Â
De plus, la poussée mondiale pour la construction d’une économie plus verte augmente la demande en matières premières au bénéfice de pays exportateurs de produits de base comme le Brésil, la Chine et l’Afrique du Sud. Les pays où les salaires sont faibles et les populations jeunes et relativement qualifiées — comme le Vietnam, l’Indonésie et le Mexique — bénéficient énormément de la diversification de la chaîne d’approvisionnement. Même les États du Golfe, attirés par l’Asie et prêts à diversifier leurs économies pour s’éloigner des combustibles fossiles et restaurer leurs réputations nationales (les étoiles du soccer sont supposément le nouvel actif refuge pour les fonds souverains), sont les témoins d’un essor dans le commerce transfrontalier et des excédents du compte courant.
Â
Implications en matière d’investissement
Il ne devrait pas être difficile de constater ce qui se passe en ce moment. L’investissement accru en infrastructure et le commerce intègrent une plus grande part des économies en développement à l’économie mondiale et à un rythme accéléré. Alors, oublions la démondialisation. À l’exclusion de la Chine, ces pays comptent plus de trois milliards d’habitants, où les données démographiques sont favorables, où les salaires grimpent et où des dialogues constructifs mènent à une relance du commerce transfrontalier et des partenariats économiques. Il est désormais exceptionnellement risqué pour les investisseurs d’ignorer cette nouvelle réalité. Malgré une meilleure croissance et une inflation plus faible, de nombreux marchés boursiers des pays émergents continuent de négocier à des évaluations de niveau de crise.
Les points de départ sont également importants en macroéconomie. Les bilans d’État, d’entreprises et des ménages plus robustes ont atténué les vulnérabilités externes. Mais aussi, après une longue période de désintérêt étranger envers les MÉ, les évaluations des devises locales se négocient à des taux proches des faibles taux de crise du début des années 2000. Les devises bon marché sont la tricherie des économies nationales. En effet, les faibles évaluations de devises ont toujours été dans le passé de merveilleux points de départ pour le surrendement des MÉ. Une concurrence rehaussée favorise les exportations. Le capital suit alors la croissance plus élevée. Ainsi, un cycle vertueux commence.
Ajoutons à tout ceci le déploiement d’un cycle de relâchement des politiques. L’absence des excès budgétaires et un plus grand dynamisme dirigé vers la lutte contre l’inflation a mieux réussi à contenir les prix dans les MÉ par comparaison aux pays développés. En effet, pour la première fois, les taux d’inflation des principales économies des MÉ sont plus faibles que dans les grandes économies développées. Le fait d’avoir de nombreux leviers à tirer — sous forme de taux d’intérêt plus faibles ou de dépenses budgétaires plus élevées — fournit un énorme avantage comparatif.
Cela laisse amplement place à une réévaluation. Étant donné les rendements potentiels, les investisseurs doivent compter une allocation stratégique à cette partie du monde qui déborde de possibilités.
Super tendance 5 - Les armes de dépréciation massive du dollar américain
Super tendance 6 - L’inde se réveille
Super tendance 7 - La transition carbone : elle est compliquée
À propos de notre équipe d’investissement : Diversifié par exprès
Les équipes très performantes ne sont pas le fruit du hasard. Elles nécessitent plutôt de recruter les bonnes personnes, de planifier et de mettre en place de manière délibérée un processus de placement reproductible qui peut produire des résultats par différents régimes de placement.
Voilà maintenant trente ans que les professionnels en placement de Forstrong se réunissent régulièrement afin de déterminer les plus importantes tendances du marché et de définir une stratégie de portefeuille à plus long terme pour les clients. De nos jours, la pierre d’angle philosophique de notre processus de placement — des perspectives mondialement diversifiées produisent de meilleurs résultats — est plus solide que jamais.
Cette approche est devenue de plus en plus pertinente dans le climat d’investissement actuel. Pensez au début de chaque crise financière au cours des dernières décennies. En 2008, les États-Unis ont connu un effondrement du marché immobilier et des prêts hypothécaires à risque. En 2011, quelques pays dans la région sud de l’Europe ne pouvaient pas payer leurs dettes. En 2013, l’ère de l’industrialisation rapide de la Chine a pris fin. Plus récemment, le monde a connu une pandémie. La réponse du gouvernement a donné lieu au plus important plan de sauvetage de l’histoire financière.
Qu’ont en commun ces épisodes? Chacun d’eux a été une crise locale ayant pris une ampleur mondiale. Malgré les tendances récentes en matière de commerce transfrontalier fractionné et l’augmentation de nouveaux obstacles économiques entre les pays, le monde reste hautement connecté. Les problèmes nationaux ne restent plus à l’intérieur des frontières nationales. Une tendance à un endroit particulier est désormais une tendance qui s’affiche partout.Â
Tous ces facteurs ont su nous prendre par surprise. Et nombreuses sont les personnes qui réalisent maintenant qu’il faut bâtir une plus grande résilience dans les portefeuilles. C’est la raison pour laquelle l’équipe d’investissement de Forstrong est diversifiée. Nos collègues proviennent d’une grande diversité tant par leur âge, leur expérience, leur éducation que par leur culture. Chacun de ces facteurs influence la façon dont les personnes voient le monde. Il n’est donc pas surprenant que la recherche montre de façon répétée que les équipes internationales aux perspectives diversifiées obtiennent de meilleurs résultats. Elles sont plus susceptibles de résoudre les problèmes en les analysant sous différents angles, devenant moins ancrées dans la pensée de groupe, ce qui entraîne des décisions mieux informées et une réflexion plus juste. Au bout du compte, les résultats s’améliorent. Les clients peuvent compter sur notre engagement continu envers la diversité.
.
Allez encore plus loin avec les FNB de Forstrong
Forstrong a développé une série de fonds négociés en bourse (« FNB »), activement gérés et centrés sur les placements à l’étranger visant à fournir aux investisseurs canadiens un meilleur accès aux possibilités de croissance et à revenu plus élevé à l’extérieur de l’Amérique du Nord. Nous croyons que la gestion active sera cruciale pour saisir les zones de possibilités dans les pays, les secteurs et les thèmes. Ces FNB ont été créés pour tirer parti des macroanalyses distinctes de Forstrong, incluant les super tendances décrites plus haut, et investiront en utilisant les mêmes stratégies que celles utilisées avec les clients institutionnels et à valeur nette élevée de l’entreprise pour les aider à gérer le risque et les rendements.Â
Actions mondiales hors amérique du nord FNB (TSX: FINE)
Une stratégie descendante de portefeuille d’actions couverte par une devise conçue pour compléter les portefeuilles ascendants nord-américains traditionnels.
En savoir plus
FNB Actions Marchés Émergents (TSX: FEME)
Une approche ciblée pour identifier les pays émergents offrant la meilleure combinaison de facteurs démographiques, de politiques, de tendances en matière de bénéfices et de stabilité politique.
En savoir plus
Revenu mondial FNB (TSX: FINC)
Conçu pour les investisseurs qui cherchent à faire croître leur capital en mettant l’accent sur le revenu des portefeuilles offrant une meilleure diversification que ceux centrés exclusivement sur le Canada et les États-Unis.
En savoir plus
Croissance mondiale FNB (TSX: FGRW)Â
Conçu pour les investisseurs qui cherchent à faire croître énergiquement leur capital tout en recevant un modeste revenu par un accès aux régions du monde qui connaissent la plus forte croissance.
En savior plus
Des commissions, des frais de gestion, des dépenses et des taxes de vente applicables peuvent être associés à un investissement dans des produits négociés en bourse gérés par Forstrong Global Asset Management Inc. (« Forstrong ») (les « FNB de Forstrong »). Les FNB de Forstrong ne sont pas garantis, leurs valeurs changent fréquemment et les performances passées ne sont pas nécessairement répétitives. Les risques sont décrits dans le prospectus. Le prospectus contient des informations détaillées importantes sur les FNB de Forstrong. Veuillez lire le prospectus avant d’investir ou de prendre une décision d’investissement.
À propos de Forstrong Global Asset Management Inc.
Fondée en 2001, Forstrong est une entreprise de confiance en gestion de macro-placement mondial s’appuyant sur une expertise internationale. Ses clients comptent sur le processus actif de macro-placement pour relever les défis actuels liés aux nouvelles réalités économiques et géopolitiques. Forstrong est une entreprise indépendante ayant des bureaux à Toronto, Montréal, Calgary et Kelowna.