Les Bonnes Nouvelles en Hausse

Les Bonnes Nouvelles en Hausse

Q1 2023 – Janvier

Il est normal de montrer un fort scepticisme (ou un cynisme évident) à la suite des nombreuses difficultés vécues récemment. Les bonnes nouvelles ont été rares ces derniers temps, obnubilées par la pandémie mondiale, la guerre sur le continent européen, l’éviscération du soi-disant « put de la banque centrale » et une récession mondiale (apparemment) imminente. L’état d’esprit dans lequel « le verre est à moitié plein » a rapidement disparu. Bien que les choses puissent s’aggraver et qu’elles s’aggravent effectivement de temps à autre, le sentiment d’oppression peut également fournir un terrain fertile pour des surprises positives. Les marchés financiers continuent aujourd’hui à faire face à de forts vents contraires (bien connus), mais quelques bonnes nouvelles ont surgi ici et là.

La fin des strictes mesures de confinement en Chine était inévitable, comme nous l’avions expliqué dans le Strategy Dashboard du mois de novembre 2022. Toutefois, nous (et les marchés financiers en général) n’avions pas anticipé la vitesse à laquelle les restrictions allaient s’évanouir. Cette rapide marche arrière signifie que l’économie chinoise devrait se relever plus rapidement que prévu et que la libération de la demande refoulée devrait être très forte. Cela entraîne d’importantes implications non seulement en ce qui concerne les actifs chinois, lesquels ont été largement écartés au cours des dernières années, mais également en ce qui concerne la croissance mondiale et le risque de récession. L’Europe en particulier devrait connaître une reprise de la demande en exportations provenant du déblocage de l’épargne des ménages chinois à un taux historiquement élevé.

Parlant de l’Europe, Mère Nature a eu pitié du continent. Alors que les nations européennes se sont précipitées pour faire des réserves de gaz naturel en prévision des mois d’hiver, les préoccupations concernant la nécessité éventuelle d’un rationnement de l’énergie dans le secteur industriel n’ont cessé de croître. Nous ne prétendons pas être des experts dans le domaine de la météorologie, bien que nous ayons étudié en profondeur les régimes climatiques et leurs variations correspondantes en matière de demande en gaz naturel (ne vous faites pas de soucis, nous garderons nos emplois actuels). Bien que l’Europe ne soit pas encore en terrain sûr concernant son approvisionnement futur en énergie, l’hiver exceptionnellement doux qu’elle connaît jusqu’à présent a éliminé pour l’instant les scénarios catastrophiques.

Sur le front économique « conventionnel », les récentes données américaines (pour la plupart) ont été encourageantes, bien que moins surprenantes. Dans le numéro Ask Forstrong du mois d’octobre 2022, nous avions observé que les moteurs de l’inflation principale s’amenuisaient et que cela contribuerait à soulager la pression exercée sur la Réserve fédérale en ce qui concerne sa politique monétaire de fort resserrement. La situation s’est déroulée comme prévu, la Réserve fédérale ayant ralenti le rythme des hausses des taux d’intérêt en dépit d’un marché du travail américain résilient. Ce bellicisme pâlissant a également contribué à freiner le dollar américain. Selon le tableau ci-dessous, le dollar pondéré en fonction des échanges a chuté de près de 11 % depuis la fin du mois de septembre. Compte tenu de son rôle comme devise prédominante mondiale des échanges et de la finance, un dollar en baisse est une évolution encourageante pour les conditions financières à l’étranger.  

Dans le même numéro d’octobre dernier, nous avions déclaré que les conditions entraînant les bourses mondiales à toucher le fond de manière durable s’étaient probablement produites. Nous avions vu juste, les actifs à risque se sont fermement redressés depuis. Mais où allons-nous maintenant? Il ne fait aucun doute qu’une part du pessimisme excessif a été éliminé du marché, les évaluations ont pris de l’ampleur et les difficultés et risques faisant la manchette ne sont pas disparus. Alors que des replis sont possibles et même probables à très court terme, nous tenons à vous mettre en garde contre l’occasion de vente perçue par cette reprise. Les sondages réalisés auprès des investisseurs professionnels révèlent que les taux des actifs liquides et des instruments à taux fixe sont toujours à un niveau très élevé selon les normes historiques; cela signifie que de nombreux investisseurs n’ont pas entièrement participé à la reprise et qu’il reste un volume important de « poudre sèche » sur les côtés. 

ESPÈCES

Les écarts de plus en plus importants des taux d’intérêt par rapport à la plupart des grandes économies ont propulsé le dollar américain pondéré en fonction des échanges à des sommets encore plus hauts de surévaluation cette année. Alors que les marchés financiers anticipent un pivot de la Réserve fédérale américaine, le dollar est vulnérable à un renversement de la situation actuelle. L’exposition au dollar américain demeure sous-pondérée de manière importante dans les portefeuilles des clients.

OBLIGATIONS

La combinaison d’une croissance en recul et de l’inflation serait généralement considérée comme un milieu fertile pour les rendements d’obligations du gouvernement de haute qualité. Malheureusement, les marchés principaux comme l’Allemagne et les États-Unis ayant connu une courbe de rendement inversée, les obligations ont en fait ignoré les facteurs favorables des conditions macroéconomiques et n’offrent pas de rémunération adéquate pour prolonger leur durée. Le positionnement des instruments à taux fixe reste de courte durée et sous-pondéré.

MARCHÉS DES ACTIONS

Les titres des marchés émergents ont connu une année difficile en 2022 alors que l’appétit mondial pour le risque s’est amenuisé, la plupart des banques centrales des marchés émergents ont lutté contre les pressions inflationnistes et la Chine a langui en raison des confinements répétés et du bouleversement qui s’est produit dans le secteur immobilier. Ces facteurs ont maintenant atteint leur sommet ou sont en voie de le faire à notre avis, rendant cette classe d’actifs mûre pour une réévaluation. L’exposition surpondérée aux titres des marchés émergents a été accrue dans les portefeuilles des clients.

POSSIBILITÉS

Les obligations américaines de qualité inférieure à une valeur d’investissement peuvent sembler un choix de classe d’actifs contre-intuitif au cours d’un ralentissement économique, lequel exerce une pression ascendante sur les taux de défaillance. Nous croyons que les robustes facteurs fondamentaux, les vastes écarts de rémunération corrigés des effets de la clause de remboursement anticipé et notre conviction que l’économie américaine sera plus résiliente qu’on ne le croit fournissent une perspective de rendements favorable. Un positionnement dans les obligations américaines à rendement élevé a été entrepris dans les stratégies orientées sur le revenu.

Portrait of David Kletz, VP & Portfolio Manager of Forstrong Global.

David Kletz

Vice President, Portfolio Manager

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